Il s'agit de petits arbres ou d'arbustes à feuilles opposées persistantes. Certaines espèces exhalent une odeur caractéristique. Son bois revêt un aspect brillant après polissage, ce qui en fait un matériau très utilisé en tabletterie, notamment pour faire des pièces d'échecs
Un peu d'histoire...
Le numéro 37 du Journal des connaissances utiles relate en janvier 1896 une tradition des paysans du Morvan du soir de l'Épiphanie consistant à lire l'avenir de personnes présentes en interprétant les tribulations d'une feuille de buis placée sur un poêle chaud, celle-ci se gonflant et tournoyant un certain temps avant d'éclater. Dans le calendrier républicain, « buis » est le nom attribué au 16e jour du mois de pluviôse.
Le nom latin Buxus Vient du grec puxos, qui désigne le Buis commun, lui-même très proche de pux qui désigne le poing fermé. Fort connu de tous, le buis est réputé depuis l’Antiquité à la fois comme plante ornementale, pour son beau feuillage persistant, et pour son bois dur, à grain très fin, teinté de jaune citron, utilise pour la gravure et la fabrication d’instruments de musique.
En culture, il accompagne l’humanité depuis très longtemps. Symbole de l’immortalité chez les grecs et les romains, sans doute à cause de la persistance de son feuillage, il est associé à la fête des Rameaux qui commémore l’accueil fait au Christ à Jérusalem, huit jours avant Pâques. Le rameau de buis, ainsi béni, orne encore les crucifix dans les maisons. Traditionnellement, en France, on le suspend aussi pour ses vertus protectrices. Avec lui, «le diable s’enfuit au champ du coq». Des l’époque romaine, il fut utilisé dans les jardins et taillé en forme d’animaux. Cet usage redevint à la mode dans les jardins européens, à partir du XVIe siècle où il servait à la réalisation des haies et des labyrinthes.
Habitat et description.
Originaire d’Europe, d’Afrique septen- trionale et d’Asie occidentale, le buis est un arbuste très touffu, toujours vert, avec des branches nombreuses, de la famille des buxacées, pouvant atteindre 10 mètres de hauteur. De croissance lente (il est plusieurs fois centenaire lorsqu’il atteint de telles dimensions), il aime les sols calcaires, les coteaux, les bois et les montagnes bien exposées au soleil. Ses feuilles persistantes, opposées, ovales et à bord entier, sont petites, rigides et brillantes. Cachés à l’aisselle des feuilles, les boutons floraux, compacts et rougeâtres s’épanouissent en petits bouquets de fleurs mâles, couleur soufre, entourant une fleur femelle, gonflée comme une outre tricornue qui fleurit bien avant les mâles. En s’épanouissant, ces petits bouquets se recouvrent de pollen et dégagent une odeur amère très caractéristique. Les fruits, à la fin de l’été, exsudent un suc très sucré qui donne un miel d’excellente qualité, sans aucune amertume.
Un buis remarquable : La Forêt Fouesnant (29940)
Hauteur : 6 m Envergure : 7 m Circonférence : 2.50 m
Usages phytothérapiques.
Les propriétés médicinales du buis furent reconnues dés le XI° siècle par Hildegarde de Bingen. Les feuilles du buis contiennent des alcaloïdes (la buxine), des tanins et des essences naturelles. Utilisé autrefois comme un substitut à la quinine, il possède une action antipyrétique. Toxique, il n’est plus employé. Son huile essentielle, extraite du bois, était utilisée pour traiter l’épilepsie, les hémorroïdes et les maux de dents.
Élixir floral de buis.
Mots clefs : Liberté, réalisation de soi.
L’origine grecque du mot buis désigne d’ailleurs le poing fermé, dont l’évocation se retrouve dans la forme du bourgeon floral, avec ses boutons serrés comme des poings, mais aussi dans la densité et la dureté du bois, considéré en raison de ses propriétés comme le bois par excellence. Il n’est pas surprenant que le mot bois ait été utilisé en français, jusqu’au XIV° siècle, pour designer le buis commun. Souvent utilisé par l’homme pour ses qualités ornementales, il fut taillé, sculpté et modelé. Pourtant ce n’est que lorsqu’il est laissé libre qu’il fleurit, ce qu’il ne fait pratiquement jamais lorsqu’il est taillé et retaillé.
La floraison du buis est le prélude d’une étonnante métamorphose qui s’effectue après la fécondation lors de la formation du fruit. Les trois «pieds» du futur fruit, en forme de marmite, se séparent et se transforment en trois petits « hiboux » aux yeux noirs (les futures graines) et aux becs crochus. Cette aptitude a la transformation, au polymorphisme, a été exploitée par l’homme. Pourtant le buis a toujours su conserver sa force, sa vitalité et sa spécificité malgré les pressions et les contraintes extérieures. Même lorsqu’il a perdu sa forme originelle, il se reconnait aisément et conserve son intégrité.
Que ce soit dans l’étymologie grecque de son nom, dans son histoire ou dans sa symbolique, le buis véhicule un message de fermeté, de résistance et d’intégrité face aux obstacles et aux contraintes extérieures en même temps qu’une grande capacité d’adaptation face aux situations contraignantes.
La qualité du buis se retrouve dans le symbole de ce poing dressé. Éveiller la force et la persévérance permettant de s’adapter à une situation contraignante tout en développant sa capacité de résistance afin de préserver cet espace de liberté intérieure, propice à l’épanouissement de l’être: tel est le message essentiel du Buis. L’élixir floral de buis apporte force, courage et ténacité à ceux qui sont confrontés à un environnement difficile peu propice à leur épanouissement personnel. Il aide à se détacher de la domination des autres et favorise l’épanouissement de l’âme, libérée de toute influence extérieure. L’élixir floral de buis est conseillé à ceux qui se laissent dominer par leurs proches ou par leur environnement et qui ont des difficultés à faire valoir leurs propres aspirations. Cet élixir floral est également recommandé à ceux qui sont soumis à des contraintes extérieures peu favorables à leur épanouissement et qui manquent de force pour résister à ces influences. La personne qui a besoin de l’élixir floral de Buis se soumet contre son gré à une situation extérieure qui lui est imposée. Elle n’est pas de nature obéissante ou complaisante mais les circonstances extérieures l’obligent à se soumettre, à la différence de la personnalité servile associée à l’élixir floral de Centaurée (Bach) qui a une faible volonté et qui est soucieuse de plaire.
L’élixir floral de buis est recommandé dans les situations suivantes:
- aux enfants trop soumis à l’autorité (parent, enseignant...) et éduqués selon des modèles ou des principes qui ne respectent pas leur personnalité. Ce sont souvent des enfants timides qui ont des difficultés d’expression.
- aux personnes (hommes ou femmes), qui dans une relation de couple sont dominées par leur conjoint. Dans le but de satisfaire leur partenaire, elles abandonnent progressivement leur individualité et deviennent malheureuses, sujettes à la dépression. C’est un excellent élixir conseillé aux femmes soumises à leur mari (domination sexuelle)
- aux personnes qui, de par leur environnement social, culturel, familial ou professionnel n’arrivent pas à exprimer leur propre individualité et qui baissent les bras, abandonnant ainsi toute résistance.
- aux personnes en situation de privation de liberté (emprisonnement, restrictions...)
- aux personnes qui se sont retrouvées, a un moment donné de leur existence, dans une des situations décrites ci-dessus et qui en souffrent toujours, bien que la situation de soumission ait disparue.
L’élixir floral de buis s’utilise également lorsqu’il y a atteinte ou perte de l’intégrité corporelle: violence sexuelle, amputation d’un membre, déficience ou perte accidentelle d’un sens (vue, ouïe...). Au sein même de l’adversité et de circonstances qui empêchent ou freinent la pleine expression de soi, le buis nous apporte son message de force et de résistance active. Il aide à conserver son intégrité lorsque celle-ci est attaquée, niée ou déstabilisée. Sa longévité et sa vitalité sont l’expression d’une grande force intérieure qui n’est pas atteinte par les outrages qu’on lui fait subir. L’élixir floral de buis apprend à se libérer de l’influence d'autrui et aide l’individu à réaliser sa propre destinée.
NOTE
De toutes les parties d’un végétal, la fleur exprime le plus son « individualité », sa spécificité. Cette métamorphose florale signe pourtant l’ « arrêt de mort » du végétal. Elle annonce la fin d’un cycle, la mise en œuvre du processus de fructification qui permet à la plante de se reproduire mais qui s’accompagne également d’un processus de dépérissement. Goethe a très bien précisé ce mystère de l’évolution à travers ces quelques mots:
« Il faut renoncer à son existence pour exister ».
La fleur apparait lorsque la plante «renonce à sa propre existence pour exister». Sans la fleur, la plante se développerait indéfiniment et se multiplierait par des procédés uniquement végétatifs. D’après les traditions antiques, le buis était spécialement consacré au dieu Pluton qui protégeait les arbres à végétation perpétuelle, symbole de la vie qui se poursuit dans l’hiver, dans l’enfer et dans l’autre monde. En même temps, on se gardait d’offrir des branches de buis à Vénus, la déesse de l’Amour, de peur de perdre, par une telle offrande, sa « force virile ». En fleurissant, le buis quitte Pluton pour Vénus: il nous prépare ce fruit en forme de chaudron à trois pieds, ou mijote cette exsudation sucrée si appréciée des abeilles.
Buis de nos haies et jardins et de quelques rares forêts, buis à feuilles allongées ou rondes les propriétés sont les mêmes. Le buis est signalé comme toxique dans la plupart des ouvrages. Or, le buis était une plante sacrée pour les gaulois qui l’utilisaient en infusion pour les troubles digestifs avec succès.
Le buis, plante gauloise par excellence, était récolté à l’équinoxe de printemps. Il était distribué par les druides au public, pour protéger les maisons de la foudre et les animaux de la mortalité. Cette pratique, comme beaucoup d’autres, a été récupérée par la religion catholique, et en fait, le buis des “rameaux” en tant que cérémonie, nous provient des Gaulois. Le buis pour les gaulois, a été symbole de paix au même titre que le rameau d’olivier. Dans un couple de gaulois Eduens fâché, remettre une feuille de buis a l’autre, était signe de paix. Glisser quelques feuilles de buis dans les poches de gens qui se fâchent ou simplement dans le local où ils se trouvent ramène souvent une paix inexplicable. Le buis a donc aussi une utilisation magique.
Le buis a donc aussi une utilisation magique. Quelques feuilles dans les véhicules que vous utilisez vous protègeront de façon efficace et fort surprenante…à expérimenter !...
Le buis a une feuille vernie qui conserve l’eau, base de la vie des plantes comme de l’homme. Une feuille de buis soit disant sèche, a encore en elle, plus d’eau que d’autres plantes qui ne le sont pas. C’est une sorte de chameau végétal ; elle n’est pas la seule en ce cas.
Dans le cas du buis il y a de sa part, affection pour l’homme et sa tranquillité. C’est une plante de calme et de durée dans l’affection. Autre conclusion en rapport avec cet état : cette plante peut par sa seule présence créer un climat affectif et amoureux, là où il vient à manquer : mettre sept feuilles de buis séparées, c’est à dire détachées du rameau sous un lit, rétablit l’harmonie du couple.
Le buis et ses maladies.
Depuis quelques années (depuis 2005 ou 2008 suivant les observateurs), les buis sont en danger: la pyrale du buis, Diaphania Perspectalis, papillon parasite, les ravage à toute vitesse. Et dans toutes les régions! Comme elle n’a pas de prédateur naturel, la pyrale du buis s’installe et se multiplie sans vergogne. Ce papillon nocturne d’environ 4 cm d’envergure, blanc et marron, se distingue par des reflets irisés. Les chenilles, vert clair strié de vert foncé, sont ponctuées de noir. Elles attaquent en début de printemps. Si vous avez un seul buis au jardin et qu’il en meurt, c’est dommage. Si votre potager est bordé de buis, cela devient problématique.
Alors, imaginez les superbes jardins de topiaires installés depuis des dizaines, voire des centaines d’années, en proie à ces prédatrices...
Eyrignac, en Dordogne en est l’un des plus représentatifs. Dans ce jardin à la française d’inspiration italienne, conçu comme un jardin classique du XVIII° siècle, règne l’art topiaire, avec plus de 300 sculptures Végétales d’ifs, de buis et de charmes, à découvrir absolument si vos pas vous mènent dans cette délicieuse région. Entre courbes et lignes pleines de rigueur, Eyrignac est considéré comme l’un des plus beaux jardins de France. Le buis sublimant les parterres, les haies et mettant en valeur les autres topiaires, il fallait donc une vraie réflexion. Comme c’est l’affaire de tous, petits ou grands jardins, pépinières ou entreprises d’espaces verts, particuliers et professionnels se sont réunis, en avril, afin de trouver comment juguler ces agressions. Pas seulement celle de la pyrale, car les buis sont aussi attaqués par des champignons: Cylindrocladium et Volutella. Fort d’années d’expérience, enrichi par les échanges de cette journée-rencontre où une dizaine de spécialistes ont partagé leurs astuces pour lutter naturellement contre ces prédateurs, Laurent Chabane, chef jardinier d’Eyrignac, apporte désormais son expertise.
A noter, parmi ses conseils détaillés présentés sur le site d’Eyrignac, la pulvérisation, en prévention, d’un insecticide bio à base de Bacillus thuringiensis et aussi de bouillies à base de prèle pour aider les buis à lutter. Il faut aussi guetter l’apparition des chenilles, les enlever une par une ou les faire tomber en dirigeant sur les buis des jets d’eau puissants.
Un très grand merci à G.G. pour son traitement homéopathique de la pyrale :
une dose de psorinum 9CH à diluer dans 5 litres d'eau. Arroser le buis avec cette solution.
effet flagrant selon G.G.
Sources :
- Wikipédia
- Philippe Deroide : les élixirs floraux européens, Ed le souffle d’or)
- Jacques Rubinstein : secret et méthodes pour réussir le chamanisme, Ed Dynapost)
- Noémie Vialard, la Croix, 7et 8 mai 2016
- Eyrignac et ses jardins : 24590 Salignac-Eyvigues. Tél 05.53.28.99.71