La pollution intérieure (2)

L'année 2012 marque un tournant dans la prise de conscience de la pollution qui affecte nos maisons et autres lieux clos. Cela fait maintenant plusieurs années que, études à l’appui, l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur alerte sur la présence de produits nocifs dans l’atmosphère des logements.

Dix polluants traqués.

Des substances dégagées par le chauffage, les produits d’entretien, les meubles, les sols, les cloisons ou les peintures, et qui se retrouvent dans l’air que nous respirons, entraînant rhumes, allergies et conjonctivites. Et cette pollution est d’autant plus problématique que nous passons plus de 90 % de notre temps dans des espaces confinés...

Nous avons les moyens d’agir pour limiter nous-mêmes cette pollution.

Depuis le 1er janvier 2012, en effet, les nouveaux matériaux de construction et de décoration tels que peintures, colles, isolants et revêtements, doivent porter une étiquette affichant leur nocivité. Elle indique le niveau d’émission de dix des polluants les plus néfastes - des composés organiques volatils comme le formaldéhyde, l’acétaldéhyde ou encore le toluène à l’aide d’une note qui va de A+ (très faibles émissions) à C (fortes émissions).

“C’est une première en Europe ”, se réjouit Suzanne Déoux, docteur en médecine et spécialiste en management des risques en santé dans les bâtiments. Dommage toutefois que les notes soient données par les fabricants eux-mêmes. . . Seront-elles rigoureuses?

“Les industriels ont tout intérêt à jouer le jeu ”, tempère la spécialiste, persuadée que les associations de consommateurs seront vigilantes.

Mais l’avenir n’est pas dégagé pour autant. Déjà nettement plus pollué que l’air extérieur, l’air intérieur pourrait encore voir sa qualité se dégrader, notamment dans les logements neufs, avec la nouvelle réglementation thermique des bâtiments 2012. Pour garantir une plus grande efficacité énergétique, les logements devront désormais satisfaire à des normes d’étanchéité plus strictes, alors que le renouvellement de l’air est déjà insuffisant, à cause du manque d’aération et de systèmes de ventilation mal entretenus ou trop peu efficaces. Notre santé pourrait bien être la grande perdante de cette “chasse au gaspi”.

Mes conseils.

• Un geste simple s’impose: ouvrir ses fenêtres dans chaque pièce au moins dix minutes par jour, même en hiver.

• Si vous en avez la possibilité, stockez les meubles neufs dans un local aéré pendant un mois (garage, buanderie… par exemple). Ceci vaut particulièrement pour les meubles destinés à vos enfants !

• Si c’est à votre goût, achetez des meubles d’occasion.
• Je n'ai à ce jour aucun retour sur la solution ci-dessous :

La peinture qui purifie l’air intérieur.

Une peinture capable d’éliminer les aldéhydes, l’un des principaux polluants présents dans l’air intérieur... voici ce qu’a mis au point l’entreprise française Tollens  avec Captéo .

Le principe: la peinture contient un polymère, qui réagit spécifiquement au contact des aldéhydes en cassant leurs molécules et en fixant leurs chaînes carbonées. Ce qui induit la production de molécules d’eau en quantité infinitésimale. D’aprèsle concepteur, cette réaction entre les surfaces peintes et les molécules d’aldéhydes est suffisante pour éliminer jusqu’à 80 % des polluants. Elle serait efficace pendant une vingtaine d’années (selon le nombre de couches et la quantité de polluants présents dans l’air ambiant).

Source :  Science & Vie mai 2012, décembre 2014.

Sur ce site : air pur et plantes.

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ci-après quelques pistes.

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