La 5G apporte de nouvelles fonctionnalités, notamment la virtualisation et de nouvelles architectures qui ouvrent de nouvelles perspectives au développement des objets connectés. Cela va de l’objet lui-même aux applications hébergées dans le cloud, en passant par les diverses couches réseaux. Parmi les applications concrètes, on note l'enrichissement de la maison connectée, le véhicule autonome, les vidéos immersives et l’arrivée de la médecine 2.0.
À terme, la 5G devrait relier plus de 80 milliards d’objets connectés en 2024
La 1G a donné la voix, la 2G a permis les SMS, la 3G a permis le Web mobile puis la 4G a permis la voix sur 4G (voLTE) et augmenté le débit des connexions mobiles.
La technologie 5G est une nouvelle génération car elle donne accès à des débits dépassant de 2 ordres de grandeur la 4G avec des temps de latence très courts et une haute fiabilité ; elle permettra aussi d'augmenter le nombre de connexions simultanées par surface couverte.
Elle vise à terme, jusqu'à un million d'équipements au kilomètre carré, soit dix fois plus que la 4G. Elle pourrait permettre, une fois déployée, de bénéficier de débits de télécommunications mobiles de plusieurs gigabits de données par seconde, soit jusqu'à 1 000 fois plus de débit que les réseaux mobiles employés en 20105 et jusqu'à 100 fois plus rapides que la 4G initiale.
Elle est considérée par certains comme une « technologie clé » car ses débits potentiels répondent à la demande croissante de données avec l'essor des smartphones et objets communicants, connectés en réseau. Ce type de réseau devrait favoriser le cloud computing, l'intégration, l'interopérabilité d'objets communicants et de smartgrids et autres réseaux dits intelligents, dans un environnement domotisé, contribuant à l'essor du concept de « ville intelligente ».
Cela pourrait également développer la synthèse d'images 3D ou holographique, le datamining, la gestion du big data et du tout-internet « Internet of Everything», expression évoquant un monde où tous les ordinateurs et périphériques pourraient communiquer entre eux. D'autres applications concernent les jeux interactifs et multijoueurs complexes, la traduction automatique et assistée instantanée ou encore le contrôle commande à distance dans de multiples domaines : téléchirurgie, véhicule autonome, automatisation industrielle3. À l'inverse, des mouvements de contestation se développent de la part des associations d'électrosensibles et de scientifiques accusant « une technologie superflue et énergivore » au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, des effets sur le vivant et de l'absence de démocratie quant à son déploiement.
Histoire et contexte
Recherche et développement technique.
Le terme 5G est déjà évoqué par les industriels de l'électronique dans les années 1980 ; cette technologie verra le jour vers 2020.
Le développement de la 5G en Chine est principalement l'œuvre de China Mobile, Huawei, et ZTE, en coopération avec Ericsson depuis 2015.
En France, le 22 septembre 2015, l'Arcep autorise Orange à tester des technologies 5G dans les bandes de 3,7 GHz, 10,5 GHz et 17 GHz dans la ville de Belfort. En juillet 2016, l'Institut de recherche technologique b-com est retenue par l'Arcep pour effectuer un test de la 5G dans la ville de Rennes.
En janvier 2017, Orange, en partenariat avec le géant suédois Ericsson, devient le premier opérateur français à réaliser un test de la 5G. Les résultats permettent d'atteindre un potentiel 75 fois supérieur à celui de la 4G. Cette performance est toutefois à prendre avec des réserves puisque les conditions optimales du laboratoire dans lequel s'est déroulé le test ne permettent pas de garantir un tel débit dans un environnement lambda.
En France, le 22 juin 2017, l'Arcep publie un communiqué de presse indiquant qu'elle souhaite préparer la procédure d'attribution de fréquences dans les bandes 3,5 GHz (3 400 à 3 800 MHz) pour l'accès fixe à Internet à très haut débit à partir de 2018. L'autorité de régulation des communications électroniques et des postes souhaite également s'engager dans les travaux préparatoires au lancement des réseaux mobiles 5G dans la bande des 3,460 à 3,800 GHz vers 2020.
Attribution des licences et exploitation commerciale
En février 2019, en Suisse, les licences pour les fréquences 5G sont attribuées à trois opérateurs Swisscom, Sunrise et Salt pour 379,3 millions de francs suisses. Avec la Finlande, la Suisse est le second pays d'Europe à avoir attribué des fréquences disponibles pour la 5G33.
Le 4 avril 2019, l'opérateur Sunrise en Suisse devient le premier opérateur du pays à déployer une offre commerciale sur 150 localités. Il couvrait 173 localités en début mai 201936.
Le 17 avril 2019, Swisscom met en service 338 antennes 5G et annonce vouloir couvrir l'ensemble du territoire Suisse d'ici à la fin de l'année. Le 15 juillet 2019 en France l'Arcep annonce le lancement officiel de la procédure d'attribution des fréquences par le gouvernement. Avec l'objectif de proposer les premières offres commerciales 5G à l'horizon 2020, le gouvernement met en vente les premières bandes de fréquences à des tarifs fixes; ces bandes seront mises à disposition à des tarifs avantageux afin d'inciter les opérateurs à développer la 5G en priorité. Pour certains blocs de fréquences, ce sont toutefois des enchères qui permettront aux opérateurs de se départager, c'est le cas pour une partie de la bande de fréquences 3,4 à 3,8 GHz et dans un avenir proche, des bandes de fréquences 24,25–27,5 GHz. Initialement prévue pour début 2020 en France, l'attribution de ces licences 5G a été finalement reportée au printemps 202040 puis au-delà à cause de l'épidémie de COVID-19.
Vie privée et contrôle social
Huawei développe et commercialise, à partir de son expérience en Chine, son concept de « Safe city » ou « Ville sûre », une extension de « Smart city » ou ville intelligente. Elle repose sur une infrastructure de télécommunications de nouvelle génération (5G), la capacité de contrôler à distance des milliers de types d'objets connectés (par exemple feux de circulation, panneaux d'affichage, signalisations diverses), un déploiement de caméras de surveillances connectées au réseau et, potentiellement (car déjà déployées en Chine), des applications d'intelligence artificielle sur images (reconnaissance plaques minéralogiques, reconnaissance faciale…). Toutes ces technologies combinées peuvent mener à un contrôle social très développé mettant en péril les libertés individuelles (notation sociale base d'un système de crédit social, « pilori numérique » sur écran d'affichage). La nocivité effective des « Safe city » est totalement dépendante des autorités en charge et met en alerte les associations de défense des droits de l'homme et les autorités indépendantes de type CNIL informatique et libertés.
Huawei a pu expérimenter librement son système de « caméras intelligentes » dans la ville de Valenciennes
Enjeux sanitaires
Le déploiement de la 5G suscite des craintes sanitaires et parfois des théories du complot et de la désinformation.
En septembre 2017, 171 scientifiques, issus de 37 pays (99 en Union européenne et 72 dans les autres pays) ont réclamé un moratoire sur le déploiement de la 5G, en attendant que les risques potentiels sur la santé humaine et l'environnement aient été pleinement étudiés par des scientifiques indépendants du secteur.
En 2018, en France, une parlementaire demande au gouvernement de « faire réaliser des études indépendantes et approfondies concernant les effets de la 5G ». Le gouvernement s'engage à travailler avec l'Agence nationale des fréquences et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail « afin qu’elles puissent examiner d’une part, l’exposition aux ondes électromagnétiques et d’autre part, l’impact sanitaire éventuel de ces nouveaux développements technologiques, dès la phase des expérimentations ».
En juin 2020, en France, la campagne des municipales offre une caisse de résonance aux mouvements opposés à la 5G : plusieurs candidats de la mouvance écologiste, souvent en bonne position pour être élus, réclament un moratoire sur le déploiement du nouveau standard de téléphonie mobile. La ministre de la Transition écologique et solidaire, Élisabeth Borne et Olivier Véran, ministre de la Santé ont saisi le Premier ministre sur ce sujet, souhaitant que la 5G ne soit pas déployée avant que l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) rende son rapport sur les conséquences sanitaires de la 5G
Début 2019, de nombreuses inquiétudes sur l'impact de cette technologie sur la santé accompagnent le déploiement de la 5G en Suisse. Le déploiement de 10 000 nouvelles antennes fait craindre une augmentation considérable de l’exposition au rayonnement de radiofréquences. Une pétition demandant un moratoire recueille plus de 56 000 signatures. Le canton de Vaud suspend le déploiement des antennes 5G.
Une étude scientifique publiée en 2018 dans la revue Scientific Reports observe, via des analyses numériques sur des modèles scannés d'insectes, que les rayonnements dans une des gammes de fréquences utilisées par la 5G pourraient provoquer une augmentation de leur température corporelle chez les espèces étudiées, en comparaison avec l'exposition provoquée par les technologies pré-5G. L'étude a par la suite été relayée par la presse grand public qui en tire des conclusions parfois moins précautionneuses.
La professeur (retraitée) Marie-Claire Cammaerts de l'Université libre de Bruxelles, spécialiste du comportement des fourmis, et le professeur André Vander Vorst de l’Université catholique de Louvain-la-Neuve s'inquiètent du déploiement de beaucoup plus d’antennes qui provoquerait une exposition accrue aux champs électromagnétiques.
En Suisse, alors que Swisscom a lancé en avril 2019 le premier réseau 5G de Suisse, les cantons comme ceux de Vaud et Genève optent pour le principe de précaution.
En Belgique, un groupe de médecins et de personnels de santé lancent l'appel Hippocrates Electrosmog Appeal Belgium demandant aux mandataires publics fédéraux, régionaux et locaux de prendre les mesures pour faire, notamment, « des études d’impact sanitaire avant de déployer de nouvelles technologies de la télécommunication sans fil, en ce compris la 5G ». Un « Appel international demandant l'arrêt du déploiement de la 5G sur Terre et dans l'espace », récapitulant tous les points incriminés, a été adressé à l'Organisation des Nations Unies, à l'OMS, à l'Union européenne, au Conseil de l'Europe et aux gouvernements de tous les pays, et assorti d'une pétition. Un appel très contesté par de nombreux spécialistes qui dénoncent les sources utilisées. Selon eux, celles-ci seraient très orientées et excluraient volontairement les informations allant contre les éventuels dangers de la 5G.
En 2018, l'OMS déclare qu'un « grand nombre d'études ont été menées depuis deux décennies afin de savoir si la téléphonie mobile crée un risque pour la santé. À ce jour, aucun effet nuisible sur la santé causé par l'usage d'un téléphone mobile n'a été démontré.
En Suisse, pour répondre aux inquiétudes d'une partie de la population, l'ASUT (association suisse des télécommunications), en collaboration avec Swisscom, Sunrise, et Salt, publie un rapport dans lequel il recense les différentes rumeurs entendues sur le déploiement de la 5G, et apporte une réponse rationnelle argumentée et sourcée.
Un texte proposé par la députée d’Europe Écologie Les Verts, Laurence Abeille a été adopté par l’Assemblée nationale française début 2015. Le texte vise l'encadrement de l'exposition aux ondes électromagnétiques par une concertation à plusieurs niveaux lors de l’installation d’équipements radioélectriques, une meilleure information sur les sources d’émission, l'interdiction de la publicité pour les téléphones portables et autres terminaux sans accessoire permettant de limiter l'exposition (oreillette) notamment pour les moins de 14 ans auxquels le vendeur doit fournir un accessoire adapté, et une demande au gouvernement d'un rapport sur l’électro-hypersensibilité.
La Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP), chargée de « protéger la population et l’environnement » contre les risques liés aux ondes électromagnétiques, est reconnue par l’Organisation mondiale de la santé comme une « commission scientifique indépendante ». L’Union européenne s’appuie sur les recommandations de l’ICNIRP pour fixer les limites d’exposition de la population aux champs électromagnétiques. Un rapport parlementaire publié le 19 juin 2020, initié par deux députés européens écologistes, l’Allemand Klaus Büchner et la Française Michèle Rivasi, accuse l’ICNIRP d’être sous l’influence des géants des télécommunications et de ne pas prendre en compte les publications scientifiques alertant sur les risques sanitaires liés au développement de la 5G.
Ondes millimétriques en 5G
Le nom d'ondes millimétriques désigne toutes les composantes présentes dans le spectre de fréquence entre 30 et 300 GHz. Les ondes millimétriques font partie des ondes radio. L'utilisation d'ondes millimétriques est jusqu'à présent restreinte aux applications d'intérieur et aux faisceaux hertziens. L'une des raisons de cette restriction repose sur le fait que les ondes millimétriques subissent plus d'affaiblissement de propagation. Vu que la formule de Friis (le calcul peut être établi ici) indique que les pertes de propagation en espace libre sont proportionnelles à la fréquence, l'utilisation des ondes millimétriques à l'extérieur pose un défi important. Le terme millimétrique met en relief l'aspect longueur d'onde.
5G : Le jargon pour bien comprendre
- Fréquences sous 6 GHz (ou « Sub-6GHz ») : ce sont les fréquences qui sont actuellement utilisées par les opérateurs. Comme pour la 4G, elles seront progressivement converties en réseau 5G. Il en existe deux types : les très basses fréquences (comme la bande en or des 800 MHz) et les hautes fréquences, comme la bande 2100 MHz.
- Ondes millimétriques (ou « mmWave ») : ce sont les ondes dont la fréquence est supérieure à 6 GHz. Ce sont elles qui offrent des débits équivalents à ceux de la fibre optique. Elles sont dédiées à la 5G et elles n’ont pas une grande portée. Elles seront donc utilisées en ville principalement.
- SA et NSA (acronymes de Standalone et Non-Standalone) : ce sont deux types de réseau 5G. Le premier est un réseau ou la 5G fonctionne seule et ne dépend pas du réseau 4G, tandis que le second en dépend. Vous êtes donc connectés en 5G, mais vous continuez de transiter sur un cœur de réseau 4G. À termes, tous les opérateurs proposeront un réseau SA.
- DSS (acronyme de Dynamic Spectrum Sharing) : il s’agit d’une fonction permettant de faire coexister sur les mêmes bandes de fréquence les technologies 4G et 5G. Au départ, les opérateurs prendront la décision de dédier certaines fréquences à la 5G.
- Agrégation de porteuse : c’est la capacité du réseau à servir un seul client avec plus d’une connexion (en upload ou en download) simultanément. Cette capacité peut fonctionner sur des fréquences classiques, sous les 6 GHz, et/ou sur les ondes millimétriques.
En France
Le 26 février 2020, les quatre principaux opérateurs français se portent candidats pour le déploiement de la 5G, Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR ont déposé leur candidature dans le cadre de l’attribution des fréquences, a annoncé l’Arcep. xxx Le prix de chaque bloc de 50 MHz a été fixé à 350 millions d’euros, avec un engagement des opérateurs de respecter un calendrier de couverture du territoire en 5G par opérateur :
• deux villes en 2020 ;
• 300 sites en 2022 ;
• 8 000 sites en 2024 ;
• 10 500 sites en 2025 ;
• couverture progressive du réseau routier.
Les enchères d’attribution des fréquences entre Orange, SFR, Bouygues Telecom et Iliad (Free), qui devaient se tenir le 21 avril 2020, sont reportées au mois de septembre 2020. En contrepartie d’un cahier des charges plus souple sur le déploiement de la 5G (levant l’obligation de couvrir au moins deux villes avant la fin 2020), l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) renforce les obligations des opérateurs concernant la 4G, imposant « la généralisation de l’accès à la 4G+ » (LTE Advanced), une version plus puissante que l’actuelle qui devra couvrir 75 % des sites, fin 2022. Pour le déploiement de la 5G, Orange a choisi, pour la France, Nokia (40 %) et Ericsson (60 %) qui étaient déjà ses fournisseurs pour les générations précédentes de réseau mobile. Free a annoncé un accord stratégique avec Nokia, son fournisseur historique. SFR et Bouygues Telecom, qui ont chacun une moitié de leurs réseaux actuels équipés par Huawei, n'ont pas dit avec qui ils travailleraient pour la 5G.
Bouygues redoute que l'État lui interdise d'avoir recours à l'équipementier chinois Huawei pour la 5G alors que celui-ci fait déjà tourner la moitié de son réseau 4G. Selon Olivier Roussat, président de Bouygues Telecom «Si Huawei est interdit en France,... , il faut des mesures d'indemnisation. Aux États-Unis, un fonds de 1 milliard de dollars a été mis en place pour aider les petits opérateurs régionaux à retirer les équipements Huawei de leurs réseaux».
La 5G pose-t-elle un risque pour la santé ? En France, on ironise depuis quelque temps sur l’horizon auquel la technologie finira par être disponible. Mais en Suisse ou en Belgique, par exemple, l’arrivée de la 5G inquiète. Les conférences, pétitions, votes et autres actions se multiplient, localement, pour empêcher l’installation d’antennes. La crainte, c’est que les ondes de la 5G se surajoutent à celles émises par les antennes 3G, 4G, EDGE/GPRS et GSM. Sans qu’il n’y ait d’effet 100% avéré sur la santé de ces fréquences, des études, souvent contradictoires, évoquent bien un certain nombre d’années un risque.
Même si rien ne permet en l’état de dresser une conclusion claire sur le sujet, le législateur a fini par imposer aux constructeurs qu’ils mesurent les ondes émises par leurs appareils et indiquent, pour les dispositifs grand public, la quantité d’ondes absorbée par le corps, telle que mesurée à la tête et/ou à la ceinture. Un principe de précaution. Or, jusqu’ici, à chaque nouveau réseau, différentes études au fil des ans montrent que la hausse de volts par mètre n’a augmenté que de façon très marginale. Et rien n’indique que l’arrivée de la 5G augure autre chose.
Plus surprenant – la technologie 5G pourrait même aboutir à l’exact contraire, au fil de son adoption : une partie des antennes, en particulier celles de la bande 3,5 GHz, peuvent en effet diriger le signal vers les appareils qui en ont besoin, un peu comme une lampe torche – c’est ce que l’on appelle le beamforming. De quoi éviter que l’énergie émise par ces équipements ne soit absorbée par des personnes, murs, et autres obstacles inutiles. Et c’est justement la clé de son efficacité supposée dans les zones où les réseaux ont tendance à être sur utilisés comme les gares, les stadiums, et autres lieux à forte fréquentation.
Enfin, soulignons que le fait que l’OMS classe les champs électromagnétiques émis par les antennes des réseaux de télécommunications comme des « cancérogènes possibles » ne veut pas dire que ces ondes provoquent des cancers. La catégorie dans laquelle ces ondes sont classées implique que le risque, s’il existe, est faible, qu’il n’est pas avéré scientifiquement par aucune étude, sans être totalement exclu. Pour l’anecdote, les cornichons, par exemple, sont classés dans la même catégorie. Le café l’était jusqu’à récemment.
En conséquence, il semble qu’il n’y ait pour l’heure aucune raison de s’inquiéter, ce qui ne signifie pas que des études ne doivent pas être menées au fil du déploiement pour vérifier, sur le long terme, que cela reste le cas. D’autant que les antennes sont soumises par précaution à des limites de puissance que les opérateurs n’ont pas le droit de dépasser. Enfin, dernier point important : on voit ci et là des news alarmistes autour du sujet, mais il ne faudrait pas oublier trop vite qu’on vit à l’heure d’internet et des fake news, où des infos non vérifiées et des amalgames sur des sujets sensibles comme celui-ci peuvent se diffuser.
Des questions spécifiques à la 5G ?
Les bandes de fréquence grâce auxquelles on commence à déployer la 5G, environ 3,5 GHz, "sont proches de celles utilisées actuellement pour la 4G ou le wi-fi", note M. Merckel. Cela ne change donc pas radicalement les questions que se pose la science.xxx En revanche, c'est différent pour les bandes qui seront utilisées ensuite, à partir de 26 GHz (c'est ce qu'on appelle la "5G millimétrique").
- A partir de 10 GHz, l'énergie électromagnétique ne pénètre pratiquement plus dans le corps mais est concentrée au niveau de la peau: ça pose des questions différentes en matière d'effets potentiels sur la santé", explique M. Merckel.
- A 70 GHz, le cerveau n'est pas exposé du tout, la concentration est superficielle, sur la peau ou les oreilles", renchérit M. Selmaoui.
A l'heure actuelle, les données manquent sur ces questions. En 2012, l'Anses a évalué les risques de scanners corporels utilisés dans les aéroports, qui fonctionnent également avec des ondes millimétriques. Conclusion : "ce type de scanner ne présenterait pas de risque pour la santé".
Mais si les ondes sont de même type, l'usage est différent : avec la 5G, l'exposition du public sera beaucoup plus large.
L'Anses s'apprête à lancer une expertise sur les effets potentiels spécifiques des signaux 5G sur l'homme, et espère la conclure pour "fin 2020", selon M. Merckel.
Une société qui va trop vite ?
Au-delà de la question des ondes, les ONG opposées à la 5G craignent qu'elle nous fasse basculer dans un monde "hors de contrôle": une société où tout ira trop vite et où les gens seront toujours plus connectés, les yeux encore plus rivés sur les écrans.
L'Anses va lancer une étude spécifique sur la question de l'impact sociétal de ces technologies. "C'est très vaste : il s'agit d'examiner les effets de nos expositions aux outils numériques sur la santé au sens large, c'est-à-dire un état de bien-être physique, social et mental, en mettant de côté la question du rayonnement", indique M. Merckel.
Cette expertise-là sera longue à mener : "au moins deux ou trois ans", pronostique l'expert.
SOURCES :
doctissimo
www.phonandroid.com
Wikipédia
A ce jour les informations sont très partagées quant aux perturbations liées à cette technologie.
Le bon sens me dit qu'il faudrait appliquer le principe de précaution dès aujourd'hui et ne pas attendre que la 5G soit déployée pour en évaluer les perturbations. Il sera alors trop tard pour faire machine arrière.
Questions : avons-nous réellement besoin d'être autant connectés ? Ne faudrait-il pas trouver un juste équilibre ? Et big-brother dans tout cela ?
Pour résumer la technique par une comparaison
Pour éclairer une route, on peut disposer des lampadaires puissants tous les 50m ou bien des lampes moins puissantes tous les 20m ou bien encore des ampoules 20W tous les 10m pour un résultat sensiblement équivalent. C'est ce qui se passe depuis une émission Grandes Ondes (GO) puis Modulation de Fréquence (MF) pour terminer avec les 3, 4 et G.
La 5G multiplie les "points d'émission"...et pour moi multiplie donc les points de perturbation même si ceux-ci sont moins "puissants".
DERNIÈRE MINUTE
Environ 170 scientifiques ont signé un recours auprès de l'ONU pour ralentir les dispositifs de mise en place de la 5G, en expliquant que les études concernant les répercussions sur la santé des humains et de tout organisme vivant n'ont pas encore fait l'objet d'études assez approfondies. En effet, avec le dispositif prévu par les industriels et le recours aux satellites-relais pour sa diffusion, la 5G pourrait arriver à toucher absolument toute la planète, sans aucun espace de non-réception. Ce maillage d'ondes électromagnétiques émettra 24 h/24, 365 jours par an, à des fréquences des centaines de fois supérieures à celles connues aujourd'hui.
Cinq liens parmi tant d'autres pour en savoir plus :
Source Inexploré n° 47 (juillet-septembre 2020)