La salle dite « du Petit Trésor » ne communique pas directement avec la cathédrale. Elle fut construite au flanc sud de la cathédrale par maître Hans Hammer en 1488 entre les
contreforts extérieurs à côté de la porte des tailleurs de pierre et face à l'atelier d'été des compagnons de l’œuvre Notre-Dame.
La salle dite « du Petit Trésor » ne communique pas directement avec la cathédrale. Cette non-communication fait qu'elle n'a probablement jamais abrité d'objets de valeur servant au culte.
Elle fut érigée sur deux niveaux pour y conserver les archives, plans, chartes, livres de comptes de l’œuvre Notre-Dame, ainsi que tous les documents concernant la corporation de l'Empire,
avant la construction de la salle voûtée de la maison de l’œuvre Notre-Dame dans l'aile ouest en 1578.
Contre le mur du Petit Trésor, une barre de fer longue de 57,5 centimètres (semblant graduée dans ses parties extrêmes) est fixée dans la pierre.
Selon les uns, cette mesure serait la fameuse "coudée" de la construction de la cathédrale — à noter en effet que l'avant-bras mesure une trentaine de centimètres. Pourtant, la notion de coudée humaine reste suspecte car peu de maîtres médiévaux auraient osé apporter une marque personnelle à un ensemble créé pour la gloire de Dieu.
Selon d'autres sources, cette barre de métal pourrait être une "mesure pain". Ici encore, aucun écrit ne mentionne l'origine et la fonction de cette mesure.
Les sujets qui nous intéressent plus particulièrement sont les deux gargouilles situées de part et d'autre de la salle du Trésor.
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- Tout d'abord, nous nous intéressons à la gargouille de droite. Cette gargouille représente un lion portant une crinière. Ici, la crinière est le symbole de l'animalité. De plus,, ce lion a les quatre pattes accrochées au mur, ce qui symbolise l'attachement à la matière. Ce lion — c'est-à-dire encore une fois nous-mêmes — nous donne deux grandes indications pour nous permettre de poursuivre notre chemin : il faut purifier nos instincts dits "animaux" et nous détacher de la matière.
- Le second lion situé à gauche de la salle nous sensibilise à l'étape à franchir. Il a perdu sa crinière, sa dentition est devenue une dentition humaine qu'il veut nous montrer en tenant la gueule ouverte, sa patte gauche s'est décrochée du mur et est devenue une main d'homme. Même les veines ont été matérialisées par l'imagier.
Merveilleuse leçon donnée par les maîtres d’œuvre. A chacun de nous sa propre méditation sur la portée éminemment symbolique des représentations de ces deux lions.
Sur ce site :
Bibliographie
L'architecture de l'invisible Georges PRAT
Mater Nostra Georges PRAT – Constant SCHOHN
Le chemin de lumière Jean Jacques Meyfroid Ed Coprur
Photos : Michel FERNBACH