La pendaison de Judas.
Celui-ci s'est pendu aux branches d'un arbre mais, ici, cet arbre a des feuilles. Les imagiers ont même accentué cette remarque en matérialisant la sève le long du tronc de l'arbre. Dans l'iconographie médiévale, la mort du corps par pendaison est toujours restituée par l'image d'un arbre sec, un arbre mort. Et de plus Judas sourit ! Le sexe dressé, un bouc tente de faire redescendre Judas sur terre ; le bouc symbolisant bien entendu le diable.
Avec le Christ, Judas est le seul autre personnage en ascension sur le tympan. C'est dire la représentation de l'amour fou que Dieu a pour l'homme. Par sa pendaison, sa mort "à lui-même", Judas se repent et se rachète aux yeux du Père. Quel message d'amour !
Pourquoi en effet toujours critiquer Judas ? Seul Dieu pouvait le juger. En outre, ne sommes-nous pas chaque jour un peu Judas ? Ne vendons-nous pas quotidiennement le Christ et son message au profit de notre matérialité, de nos envies, de nos passions ?
Bibliographie
L'architecture de l'invisible Georges PRAT
Mater Nostra Georges PRAT – Constant SCHOHN
Le chemin de lumière Jean Jacques Meyfroid Ed Coprur
Photos : Michel FERNBACH
Aujourd'hui, le suicide est fermement désapprouvé dans le catéchisme car cet acte «contredit l’inclination naturelle de l’être humain à conserver et à perpétuer sa vie». De même, il «offense également l’amour du prochain, parce qu’il brise injustement les liens de solidarité avec les sociétés familiale, nationale et humaine à l’égard desquelles nous demeurons obligés». La doctrine catholique considère finalement le suicide comme «contraire à l’amour du Dieu vivant ».
Source : la Croix
Or, Judas, le suicidé est bien présent sur un édifice religieux de première importance. Son acte était-il mieux reconnu/accepté par l’Église au temps de l'édification de la cathédrale ?
Je m'interroge...
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