Le tympan central se prolonge par une pointe hérissée de onze pinacles. Celui du milieu se termine au niveau du centre de la rosace. Un personnage clé figure au centre de ce triangle : le roi Salomon.
Comme le montre M. Fischer, dans l'opuscule Le secret de la cathédrale de Strasbourg, un socle comportant huit motifs foliacés sur deux niveaux figure sous le trône du roi Salomon.
Le premier niveau comporte trois motifs identiques et un autre différent. Le second niveau comporte quatre motifs identiques. Le socle d'origine est d'ailleurs exposé au musée de l'Œuvre-Notre-Dame.
C'est à cet endroit que part le cercle régulateur du tracé de la façade de la cathédrale car ces motifs en donnent l'origine : 3 motifs, 1 motif, 4 motifs 3, 1, 4 = 3,14 = Pi, qui est bien le chiffre indispensable pour tout tracé de cercle.
Mais il faut ajouter à ce nombre, sa valeur cabalistique car nous sommes bien au portail de la Cabale, de "l'Arbre de Vie". En effet, 314 est la valeur gématrique de Shaddai, l'un des noms divins. Shaddai s'écrit en hébreu :
Shin = valeur 300: lettre mère symbolisant le feu, principe primordial ;
Daleth = valeur 4 : lettre double ayant pour attribut le soleil et symbolisant la porte ;
Yod = valeur 10 : lettre simple ayant pour attribut le signe de la Vierge et symbolisant également l'Esprit divin.
Encore une fois, ce n'est sans doute pas par hasard que le nombre 3,14 permette de tracer le cercle, symbole multi traditionnel du monde céleste et divin. Shaddai devient donc le point focal où la création de l'Œuvre peut commencer.
Ici le tracé régulateur le plus couramment utilisé, le plus bête, le plus simple qui soit et le plus juste, beaucoup utilisé par les cisterciens était le carré.
Le carré avec à l’intérieur un triangle, l’oblique du triangle est racine de √5 / 2,
la moitié de cette valeur est le nombre d’or. (1,618033)
Bibliographie
L'architecture de l'invisible Georges PRAT
Mater Nostra Georges PRAT – Constant SCHOHN
Le chemin de lumière Jean Jacques Meyfroid Ed Coprur
Le secret de la cathédrale de Strasbourg. André Fischer Ed par l'auteur (1970)
Photos : Michel FERNBACH
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