Depuis vingt ans, les neurosciences éclairent les liens entre le corps et l'esprit. Si tous les mystères ne sont pas levés, on soigne désormais grâce à la méditation, l’effet placebo ou l'hypnose....
La méditation de pleine conscience
Exposé à un stress prolongé, le système sympathique prend le dessus ce qui déclenche une série d'actions automatiques : le taux de cortisol et la tension augmentent. Le rythme cardiaque s'accélère. Dans cet état, le corps n'arrive plus à combattre efficacement les infections et inflammations.
Par contre, la pratique de la méditation permet de réactiver le système parasympathique. En effet, la méditation de pleine conscience produit de puissants effets sur tout l'organisme : elle libère l'accès au système nerveux parasympathique qui décélère le cœur, ralentit la respiration, dilate les artères, etc...
Les points forts de la méditation :
- Un booster d'immunité
- Un impact sur le bien vieillir
- Une arme contre les douleurs chroniques
- Un outil contre les addictions
Comment s'y mettre ?
Face à de nombreuses propositions, il est difficile de s'y retrouver. Il est indispensable de s'initier à la méditation de pleine conscience avec un instructeur. Quand on débute, on se retrouve face à des automatismes de pensée puissants et anciens. Il peut se passer des choses déstabilisantes à l'intérieur de soi. D'autant plus que l'on démarre souvent en pleine tempête intérieure. On oublie donc les logiciels et sites qui nous laissent seul face à notre écran. L'Association pour le développement de la méditation est la référence pour trouver les bons experts. Elle répertorie les instructeurs qualifiés pour enseigner et les cycles de formation. Mieux vaut rencontrer le praticien avant de s'engager sur un cycle de huit semaines.
Sur ce site :
Depuis pratiquement le début de l'existence de ce site, la méditation est un sujet souvent abordé :
- méditation 1 - 2 - 3
- méditer pour les enfants
Voir également :
Effet placebo. Les prouesses de l’autoguérison
La médecine doit beaucoup à la guerre. On sait que les conflits armés ont révolutionné les techniques de médecine d'urgence. Mais ce n'est pas tout... Pendant la Seconde Guerre mondiale, un médecin anesthésiste américain a eu une idée de génie : confronté à une pénurie de morphine, Henry K. Beecher injecte une solution saline en guise d'antidouleur à ses blessés. Bluffé par l'efficacité de ce médicament fantôme, il publie en 1955 une étude sur « le puissant effet placebo», qui soulagerait de manière satisfaisante dans 35% des cas. Certes, en 1977, il a été démontré que Beecher avait un peu gonflé ses résultats. Et il n'était pas le premier puisque, un siècle plus tôt, Armand Trousseau avait déjà constaté l'effet placebo. De nombreuses études ont prouvé son efficacité.
Plusieurs expérimentations ont mis en évidence qu'un soin ne reposant sur aucun principe actif peut améliorer un symptôme. Des données scientifiques solides ont prouvé son efficacité, notamment analgésique
Notre cerveau est aussi capable de secréter de la dopamine, cette «hormone du plaisir» impliquée notamment dans le circuit de la récompense, ainsi que des endocannabinoïdes, qui participent à la modulation du stress, des émotions et de la douleur ! Pour que notre organisme produise ces substances et que l'effet placebo se déclenche, deux conditions sont néanmoins requises. Ces zones du cerveau sont pilotables de manière autonome grâce, tout d'abord, à une forme de conditionnement social : la prise d'un médicament, la vue d'une blouse blanche sont associées au fait d'être soulagé. Et ce conditionnement peut se mettre en place en quelques jours seulement. Deuxième condition : l'attente. Plus l'anticipation psychologique d'un soulagement est importante, plus le cerveau libérera de vraies substances pour obtenir le résultat souhaité.
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Source : Ça m’intéresse n° 504, février 2023
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